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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 05:12

 

 

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                                                                      Koah'

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 00:08

 

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La liberté, nous y aspirons tous avec ardeur. Nous souffrons en effet quand nous ne nous sentons pas libres. Quand nous sommes déterminés par autrui, qu’en leur présence nous ne pouvons pas faire autrement que de correspondre à leurs attentes, alors nous en sommes irrités. Cela va contre notre dignité. Lorsque nous sommes dominés par nos émotions ou nos habitudes, nous nous sentons mal aussi. Nous avons aujourd’hui, certes, une liberté extérieure, politique ; mais dans le rapport aux autres, bien des gens ne se sentent pas libres, ils se sentent liés par des contraintes extérieures résultant de leur situation, déterminés par les attentes de leur entourage et de la société. Ils n’osent pas s’en libérer et nager à contre-courant, dire librement ce qu’ils pensent. Ils se demandent ce que les autres attendent d’eux, ce qu’ils penseraient si… Ils ne sont pas eux-mêmes, et s’efforcent d’être tels que les autres voudraient qu’ils soient. Mais dans ces conditions je ne pourrai jamais devenir un être authentiquement humain, jamais je ne découvrirai qui je suis en réalité.
Dans leur communauté, les anciens Germains jouissaient de la liberté, de la plénitude des droits, de l’acceptation et de la protection par le groupe ; aucun lien de dépendance ne restreignait l’expression d’eux-mêmes. Je me sens libre quand je me sens aimé. Je ne suis pas alors obligé de me conformer aux attentes d’autrui ; j’ai le droit d’être tel que je suis. Quand je me sens aimé par un autre être, je peux auprès de lui laisser paraître ce que j’éprouve ; je n’ai pas à craindre en permanence ce qu’il va penser de moi. Je me sens accepté tel quel. Si je me sens réellement aimé dans toute ma façon d’être là, je suis libre de la contrainte de toujours devoir réussir, faire mes preuves, correspondre aux critères de la société.
Pour désigner la liberté, les Grecs usaient de trois mots différents. Eleuthéria, c’est la liberté d’aller où l’on veut, d’agir comme on veut, de faire ce que l’on sent être bon pour soi, sans se laisser restreindre par les prescriptions et les attentes des autres. Parrhésia, c’est la liberté de parole. On va peut-être trouver qu’il n’y a rien d’extraordinaire : en démocratie, on a le droit, en effet, de dire ce que l’on pense. Mais que de fois on ne s’en aligne pas moins sur les autres ! Je connais un être très doué, et qui a de bons certificats. Or il ne trouve pas de travail, parce que avant tout entretien préliminaire il se demande cent fois ce que le chef du personnel va penser de ce qu’il dira, si cet homme ne le trouvera pas névrosé au cas où il emploierait tel ou tel mot. Il n’a pas sa liberté de parole. Libres, nous commençons à l’être quand nous pouvons nous montrer tels que nous sommes, quand nous sommes capables d’exprimer notre vérité en face des autres. Le troisième mot, autarkia, désigne le fait de disposer de soi-même, de s’autodéterminer. Je peux décider moi-même de ce que je veux, de ce que je mange et en quelle quantité, ou quand je vais jeûner. Ce sentiment de liberté intérieure, d’être mon propre maître, fait essentiellement partie de la dignité de l’homme. Bien des gens aujourd’hui sont mus par des besoins maladifs ; l’ange de la liberté leur ferait du bien, en les aidant à se redresser et à disposer librement d’eux-mêmes.
Une femme s’est éprise d’un homme ; or celui-ci ne veut rien savoir d’elle. Bien qu’elle sache que cette relation n’a aucune chance, et qu’elle puisse tout juste se faire du mal à elle-même, elle ne parvient pas à se détacher de lui. Elle aurait besoin de l’ange de la liberté pour recouvrer sa dignité et le sentiment qu’elle a malgré tout une valeur en elle-même, qu’elle n’a pas besoin de courir après cet homme. D’autres se sentent à l’étroit, emprisonnés dans le mariage, la famille, la communauté, privés d’espace pour respirer. Eux aussi auraient besoin de l’ange de la liberté pour se sentir libres même dans leur enfermement. La liberté intérieure me dit que nul ne peut disposer de mon véritable Soi. Elle me fait don de l’indépendance dans l’amitié aussi. Je ne me définis pas par rapport aux autres ; je reste moi-même. Une telle liberté est nécessaire à la réussite d’une amitié, d’un mariage. Quand deux êtres sont collés l’un à l’autre, quand ils doivent s’assurer sans cesse de ce que l’autre pense, un tel confinement empêche la relation d’accéder à la maturité. Dans tout engagement, je garde un besoin de liberté ; je m’engage librement, et dans l’engagement je reste libre ; il est en moi un espace dont nul ne peut disposer. Je souhaite, ami lecteur, que l’ange de la liberté te fasse don d’une telle liberté intérieure, afin que tu puisses t’éprouver comme un être vraiment libre, et vivre debout.
 
 



Anselm Grün, Petit traité de spiritualité au quotidien

Illustration : Nancy Noël
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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 02:09

 

 

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                                                                   Koah'

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25 septembre 2007 2 25 /09 /septembre /2007 14:14

 

 

 Jody Melanson


Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite
Le bonheur est dans le pré. 
Cours-y vite. 
Il va filer.


Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. 
Si tu veux le rattraper, 
cours-y vite. 
Il va filer.


Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite.
 Dans l'ache et le serpolet, 
cours-y vite. 
Il va filer.


Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite.
 Sur les cornes du bélier,
 cours-y vite. 
Il va filer.


Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite. 
Sur le flot du sourcelet, 
cours-y vite. 
Il va filer.


De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite.
 De pommier en cerisier, 
cours-y vite. 
Il va filer.


Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite
Saute par-dessus la haie, 
 cours-y vite. 
Il a filé !
 
  
 



Paul FORT
 
Photo : Jody Melanson
 
 
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 01:25

 

 


                                                                        Koah'

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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 05:21


Shweta-Banerjee-Good-Morning


              Il m’arrive souvent d’avoir limpulsion d’introduire quelque chose de plus dans le moment présent. Encore un coup de téléphone, encore un petit arrêt sur mon chemin avant d’arriver ici.
             
              J’ai appris à identifier cette pulsion et à m’en méfier. Je travaille dur à lui résister. Elle m’incite à lire pour la énième fois le contenu diététique sur la boîte de céréales en prenant mon petit-déjeuner. Cette impulsion se nourrit de n’importe quoi pourvu que ça occupe ailleurs. Le journal du matin est la tentation idéale, ou le catalogue de jardin, ou n’importe quel écrit qui traîne. Elle récupère tout pour m’abrutir avec la complicité de mon esprit embrumé. Elle me remplit le ventre sans que je puisse vraiment apprécier mon petit déjeuner.
 
               
                Cette pulsion ravageuse me rend parfois indisponible à ce qui m’entoure. Ainsi, je ne vois pas le rayon de lumière jouer sur la table, je ne sens pas la bonne odeur du bacon en train de frire. Je suis distrait par les énergies éparpillées autour de moi, les discussions et les querelles de famille qui est réunie avant de se disperser pour les diverses occupations de la journée.
 
               
                 Il me plait de simplifier ma vie afin de contrecarrer de telles impulsions et de permettre à toute nourriture d’alimenter mes racines profondes. Cela signifie que je m’efforce de ne faire qu’une seule chose à la fois. D’être disponible aussi. Pendant une journée, de nombreuses occasions se présentent : aller se promener, en passant quelques instants avec le chien pendant lesquels je suis entièrement à lui. Simplifier la vie veut dire moins de déplacements au cours de la journée, voir moins afin de voir mieux, faire moins afin de faire plus, acquérir moins afin de posséder plus. Tout est lié. Pour moi, père de famille, mari, fils ainé de mes parents, très impliqué dans mon travail, l’impulsion de partir m’asseoir sous un arbre dans la forêt, de vivre au près d’un étang de Walden, d’écouter l’herbe pousser, de voir les saisons changer, pose un sérieux problème. Cependant, parmi le chaos organisé, la complexité de la vie de famille, ses frustrations et ses dons merveilleux, il y a toujours moyen de choisir la
simplicité dans les petites choses.
 
                Ralentir le rythme nous simplifie la vie. Ordonner à mon corps et à mon esprit de rester tranquillement avec ma fille au lieu de répondre au téléphone. Ne pas suivre l’impulsion de téléphoner à quelqu’un qui « a besoin d’être appelé » justement à ce moment-là. Ne pas céder à la pulsion d’acheter n’importe quoi en écoutant les sirènes de la publicité sous toutes ses formes. D’autres moyens de simplifier la vie sont peut-être de rester chez moi un soir, sans rien faire de particulier, en lisant un livre, en me promenant seul ou avec l’un de mes enfants, ou ma femme. Ou encore d’empiler les bûches sur le bûcher, ou de contempler la lune ou de sentir sur mon visage la douceur de l’air sous les pins. Je pourrais aussi aller me coucher tôt. 

                 Je m’efforce de dire non, afin de me simplifier la vie, mais c’est difficile. C’est véritablement une discipline ardue qui mérite tous nos efforts. Parfois, il s’agit d’un choix délicat, car il y a des opportunités et des demandes auxquelles il faut répondre. Cela exige une adaptation, une réévaluation constantes. Mais je me suis rendu compte que le principe de simplifier les choses de la vie me rend attentif à ce qui est important, à la corrélation entre l’esprit et le corps et l’univers entier. On ne peut jamais tout contrôler ; mais le choix de la simplicité ajoute à l’existence un sentiment de liberté qui nous échappe si souvent et l’occasion de découvrir que le moins est peut-être le plus.
  
                « Simplicité, simplicité, simplicité ! Je vous le dis, n’ayez que deux ou trois affaires en cours, et non des centaines ou des milliers…
                Au milieu de cette mer agitée de la vie civilisée, il faut affronter tant de tempêtes et de sables mouvants que l’homme qui réussit à survivre sera certes un navigateur avisé pour ne pas sombrer par le fond et pour arriver enfin à bon port. Simplifiez, simplifiez ! »     
         THOREAU, Walden







Jon KABAT-ZINN, Où Tu vas, Tu es
 
 Photo : Shweta Banerjee,Good-Morning 



(Si vous trouvez le texte trop long... lisez uniquement  le premier paragraphe et le dernier... Simplifiez la vie... )
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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 01:23

 

 

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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 00:34


Fred Goldsmith
               Me voilà en train de tenir le journal à la hauteur de Morrie, pour qu’il puisse lire :
     
  
    Je ne veux pas qu’on inscrive sur ma tombe :
   « Je n’ai jamais possédé une chaîne de télévision. »
 
         
              
 Morrie éclate de rire et puis secoue la tête. Derrière lui, le soleil matinal entre maintenant par la fenêtre, et tombe sur les fleurs roses de l’hibiscus posé sur son rebord. C’est une citation de Ted Turner, le milliardaire des médias, fondateur de CNN. Il se plaint de ne pouvoir mettre la main sur la chaîne CBS, et de rater ainsi le contrat du siècle. J’ai apporté cet article à Morrie, ce matin. Si un jour Turner se trouvait dans la même 
situation que mon vieux professeur, avec le souffle qui s’amenuise, le corps qui se pétrifie, si ses jours diminuaient l’un après l’autre, comme si on les barrait sur un calendrier, serait-il vraiment capable de pleurer pour une chaîne de télévision ?
                « C’est toujours la même histoire, Mitch, dit Morrie. On investit dans des choses qui n’en valent pas la peine, et on finit par mener des vies décevantes. Je pense que nous devrions parler de cela. »
                Morrie est particulièrement concentré. Il a ses bons et ses mauvais jours maintenant. Aujourd’hui est un bon jour. La veille au soir, un groupe de chanteurs a capella est venu lui faire l’aubade. Il me raconte la soirée avec enthousiasme comme si les Ink Spots eux-mêmes lui avaient rendu visite. Morrie a toujours eu l’amour de la musique, même avant sa maladie, mais maintenant ce sentiment est devenu si intense qu’il l’émeut aux larmes. Parfois, le soir, il écoute de l’opéra, les yeux fermés, se laissant porter par la magnificence des voix, tantôt profondes, tantôt aériennes.
                « Comme j’aurai aimé que tu entendes ce groupe, hier soir, Mitch. Quelles voix ! »
                Morrie a toujours aimé les plaisirs simples, chanter, rire, danser. Maintenant, plus que jamais, les choses matérielles ont perdu de leur importance à ses yeux. Quand les gens meurent, on entend toujours cette expression : « vous ne l’emporterez pas avec vous. » Morrie le sait, semble-t-il, depuis bien longtemps.
                « Il y a une sorte de lavage de cerveau dans ce pays, soupire Morrie. Tu sais comment on s’y prend pour laver le cerveau des gens ? On répète sans arrêt la même chose. C’est ce qu’on fait dans ce pays. C’est bien d’avoir des choses à soi. C’est bien de gagner toujours plus d’argent, de posséder de plus en plus, de vendre et d’acheter toujours plus. Toujours plus. Toujours plus ! C’est ce que nous répétons, et qu’on nous répète sans cesse jusqu’à ce qu’il n’y ait plus personne pour penser autrement. L’Américain moyen a l’esprit tellement embué par tout cela qu’il n’a plus la moindre idée de ce qui est vraiment important.
                « Partout dans ma vie, j’ai rencontré des gens avides de nouveauté. Avides d’une nouvelle voiture. Avides d’une nouvelle maison, ou du dernier jouet à la mode. Ensuite, ils veulent absolument que vous sachiez : « Devine ce que j’ai acheté ? Devine ce que j’ai acheté ? »
                « Tu sais ce que j’ai toujours pensé de cela ? Ces gens sont tellement affamés d’amour qu’ils acceptent n’importe quel substitut. Ils serrent dans leurs bras des choses matérielles dans l’espoir d’être payés en retour. Mais cela ne marche jamais. Aucun bien matériel ne peut remplacer l’amour, la douceur, la tendresse ou le sens de la camaraderie.
« L’argent ne remplace pas la tendresse, pas plus que le pouvoir d’ailleurs. Je te le dis, moi qui suis assis là au seuil de la mort, quand tu en as le plus besoin, ce n’est pas l’argent ni le pouvoir, même si tu en a beaucoup, qui te procurent le bonheur que tu attends. »
                Je jette un coup d’œil sur le bureau de Morrie. Il n’a pas changé depuis le premier jour où j’y suis entré. Les livres sont à la même place sur les étagères. Il y a toujours le même vieux bureau couvert de piles de papiers. Il n’y a eu aucune amélioration, aucune remise à neuf dans les autres pièces. En fait à l’exception du matériel médical, Morrie n’a rien acheté de neuf depuis très très longtemps, peut-être depuis des années. Le jour où il a appris qu’il était en phase terminale, il a perdu tout intérêt pour son pouvoir d’achat.
                Ainsi, il y a toujours la même vieille télévision, Charlotte a toujours la même vieille voiture, et il en va de même pour la vaisselle, l’argenterie et les serviettes de toilette. Pourtant la maison a changé du tout au tout. Elle s’est remplie d’amour, d’échanges, d’enseignement. Elle s’est remplie d’amis et de proches, d’honnêteté et de larmes. Elle s’est remplie de collègues, d’étudiants, de maîtres de méditation, de thérapeutes, d’infirmières, et de chanteurs a capella. Elle est devenue, dans le vrai sens du terme, une maison riche, même si le compte en banque de Morrie se vide rapidement.
                « Dans ce pays, il y a une énorme confusion entre ce qu’on veut et ce dont on a besoin, dit Morrie. On a besoin de manger, mais on veut une glace au chocolat. Il faut être honnête avec soi-même. On n’a pas besoin de la dernière voiture de sport, on n’a pas besoin d’avoir la maison la plus grande.
                « La vérité est que ces choses ne nous donnent pas satisfaction. Tu sais ce qui donne vraiment satisfaction ? »
                Quoi ?
                « Offrir aux autres ce que tu as à donner. »
                Vous parlez comme un boy-scout.
                « Je ne parle pas d’argent Mitch. Je parle de ton temps, de ton intérêt. Des histoires que tu racontes. Ce n’est pas si difficile. Il y a un centre du troisième âge qui s’est ouvert près d’ici. Des dizaines de personnes âgées viennent là tous les jours. Si vous êtes jeune, homme ou femme, et que vous savez faire quelque chose, on vous invite à venir et à l’enseigner. Supposons que tu connaisses l’informatique. Tu vas là-bas et tu leur enseignes l’informatique. On t’accueille à bras ouverts. Et, on déborde de reconnaissance. C’est comme cela que l’on commence à se respecter soi-même, en offrant ce que l’on a.
                « Il existe des tas d’endroits où l’on peut faire cela. Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de talent. Les hôpitaux et les asiles sont pleins de personnes seules qui veulent seulement de la compagnie. Tu joue aux cartes avec un vieillard solitaire et tu éprouves un sentiment nouveau de respect pour toi, parce qu’on a besoin de toi.
                               « Tu te souviens de ce que j’ai dit à propos du sens de la vie ? Je l’ai noté, mais maintenant je peux le réciter par cœur. Consacre-toi à l’amour des autres, consacre-toi à la collectivité qui t’entoure, et consacre-toi à la création de quelque chose qui te donne un but et un sens.
                « Tu as remarqué, ajoute-t-il avec un large sourire, il n’y a pas la moindre allusion à un salaire. »
                Je note quelques uns des propos de Morrie sur un bloc. Je ne veux surtout pas qu’il voit mes yeux, qu’il sache ce que je pense. N’ai-je pas, depuis l’université, passé le plus clair de mon temps à courir précisément après les choses qu’il fustige ? Des jouets de plus en plus grands, des maisons de plus en plus belles. Comme je travaillais dans un milieu d’athlètes riches et célèbres, je me suis convaincu que mes besoins étaient réalistes, et que mes appétits n’étaient que peu de chose à côté des leurs.
                Je me cache derrière un écran de fumée, et Morrie ne s’y trompe pas.
                « Mitch, n’essaie pas de frimer en face des gens qui ont mieux réussi que toi, de toute façon ils te regarderont de haut. N’essaie pas non plus de frimer en face de ceux qui ont moins bien réussi que toi, ils t’envieront, c’est tout. Cela ne te mènera nulle part. Seul un cœur ouvert te permettra d’être à l’aise avec tout le monde. »
Il s’arrête et me regarde.
« Je vais mourir, n’est-ce pas ? »
Oui.
« Pourquoi crois-tu que j’attache tant d’importance aux problèmes des autres ? N’ai-je pas ma dose de souffrance et de douleur ?
« Bien sûr que j’ai ma dose. Mais si je me sens vivant, c’est parce que je donne aux autres. Ce n’est pas à cause de ma voiture ou de ma maison. Ce n’est pas non plus à cause de ce que je vois dans la glace. Quand je donne de mon temps, quand je réussis à arracher un sourire à quelqu’un qui est triste, jamais je ne me sens aussi bien.
« Fais ce qui te viens du cœur. Tu ne seras pas insatisfait, tu ne seras pas envieux, tu ne chercheras pas à obtenir ce qu’ont les autres. Au contraire, tu seras comblé par tout ce qui te sera donné en retour. »
Il tousse et essaie d’atteindre la petite cloche posée sur la chaise. Après plusieurs essais infructueux, je finis par la prendre et la lui mettre dans la main.
« Merci », chuchote-t-il. Im la secoue faiblement, essayant d’attirer l’attention de Connie.
« Ce Ted Turner, dit Morrie, il n’a rien trouvé de mieux à mettre sur sa tombe ? »
 

Chaque soir, quand je m’endors,
je meurs. Et le lendemain matin, au
réveil, je reviens à la vie.

Gandhi





Mitch Albom, La dernière leçon

Photo : Fred Goldsmith
 

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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 01:11

 

 


                                                                            Koah'

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 01:50

 

www.writespirit.net







Notre plus grande peur
n’est pas que nous soyons inadéquats.

Notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au-delà de ce qui est mesurable.

C’est notre lumière, pas notre obscurité qui nous effraie le plus.

Nous nous demandons : qui suis-je pour être brillant, merveilleux, talentueux, fabuleux ?

En fait, qui êtes vous pour ne pas l’être ?

Jouer petit ne sert pas ce monde
, se rétrécir devant les autres pour qu’ils ne se sentent pas en insécurité ne fait pas preuve d’une attitude éclairée.

Nous sommes tous voués à briller, comme le sont les enfants.

Nous sommes nés pour manifester la gloire de Dieu qui est en nous, ce n’est pas le sort de quelques uns d’entre nous, c’est le sort de tout un chacun.

Quand nous laissons notre propre lumière briller, nous donnons sans en être conscient la possibilité aux autres de faire la même chose


Quand nous sommes libérés de notre peur, notre présence libère automatiquement les autres.








Extrait de
« Un cours en Miracles », repris par Nelson Mandela dans un discours inaugural en 1994.
 

Photo : www.writespirit.net
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Koa

  • : Koah' - Rien n'arrive par hasard
  • : Koah par ci, Koah par là..., un peu de ci, un petit peu de ça..., un peu de Yang, un peu de Yin..., pas à pas sur la voie chemine.
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La peur n’a qu’une peur,
c’est que tu l’abandonnes.


Henri Gougaud
 




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L'univers est un champ : 
on y récolte ce qu'on y sème.

Ce n'est pas parce qu'on a une fois planté et récolté des ronces, qu'il faut renoncer à y planter 
quoi que ce soit.
 



Que désirer ? 
Que demander ?

Que semer qui apporte notre épanouissement et celui d'autrui ?



Voilà les questions fondamentales



Olivier Clerc
 




Rossanna 2004






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  Paix   Peace  

 Pace   Pax  Shalom  

Mir   Salam

 Shanti




 

Freda   Irini   Damai    

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      Patcha

 

 

  peace in oneself peace in the world koah 



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